|
Amore Carne
Les visions de Pippo Delbono
Pippo Delbono dialogue avec le public au Balzac, le 28
janvier 2012 - © Alain Martin
Amore carne, déjà en 2012, au
Balzac à Paris
Les samedis 21 et 28 janvier 2012 était
projeté au Cinéma Balzac à Paris
Amore Carne, sorte de bout-à-bout festif
et déstabilisateur des rencontres du metteur en
scène italien avec toutes sortes de personnes,
connues ou inconnues, filmées sur son
téléphone portable ou en caméra
légère. Si l'on y voit Marisa Berenson,
Marie-Agnès Gillot ou Irène Jacob (qui nous
raconte en fait l'histoire de la matière
expliquée par son père, objet du film
qu'Irène et Pippo ont tourné ensemble pour le
Cern de Genève (voir ci-contre), il y a des
personnages plus troublants, comme Bobo, et puis des
inconnus qui ont quelque chose à dire, au hasard
d'une rue. Le final est un feu d'artifice : les images
reviennent, la musique enfle et les paroles se
précipitent, parfois répétitives
comme ce fameux amore carne. Il est question d'une colline
où, à la fin de notre vie, la mort nous
attend, tant qu'on lui raconte nos rencontres.
Pippo Delbono est arrivé pour une
discussion avec le public après la projection, avec,
lui aussi, sa cargaison d'histoires, le verbe volubile mais
précis et net, avec des formules comme
« le théâtre est une chose trop
précieuse, on n'a pas le droit de s'y
ennuyer ». Une longue intervention, quelques
réponses, quelques pîques, et beaucoup de
pistes
bien que n'ayons pas eu le temps d'atterir
(après Amore Carne).
> L'article de Libération
> La page de Premiere
> Le site de la compagnie
Pippo Delbono
> A propos de Pippo
Delbono
Pippo et Irène Jacob en visite au CERN, mai 2010
- ©CERN / Photo Maximilien Brice (voir ci-contre)
|
|
|
|
|
|
Amore Carne (2011)
Italie-Suisse - 75 min.
Réalisateur : Pippo Delbono
Irène Jacob est elle-même
Avec aussi, dans leur propre rôle :
Alexander Balanescu, Marisa Berenson, Bobo', Sophie
Calle, Margherita Delbono, Pippo Delbono,
Marie-Agnès Gillot
Distribution : Les Films du Paradoxe
|
|
Irène Jacob, Pippo Delbono et le CERN tournent
avec les particules
Pippo Delbono (il réalise) et Irène Jacob
(elle écrit) ont visité les salles de
contrôle du CERN le 17 mai 2010 pour
préparer un court-métrage de
5/10 minutes, qui était projeté pour la
première fois à « La nuit des
particules » au Grand Rex à
Paris.
Dans le bulletin
du CERN du 9 juin 2010 (dont nous vous recommandons la
lecture exhaustive), Irène précise :
« Nous souhaitons faire un film de
cinq minutes, pour ne pas entrer dans l'explication,
mais rester dans la sensation ».
A cette nouvelle visite, Irène associera ses
souvenirs d'enfance (son père, Maurice Jacob, a
travaillé plusieurs années au CERN) :
« [
] j'ai toujours
participé indirectement à l'enthousiasme que
la recherche pouvait représenter pour les
physiciens
». Elle se rappelle
aussi« tous ces tableaux noirs, avec toutes ces
formules [
] ».
Une première idée de ce que donnera le
court-métrage ? Irène Jacob s'y
remémore les discussions autour d'une table avec son
père, qui tentait de lui expliquer comment
« se représenter un univers dont on ne
connaît que cinq pour cent de ce qu'il
est », ou encore les questions qu'elle pose
aujourd'hui à son fils
Même si les images auxquelles nous a habitués
le CERN sont impressionnantes (cf. colonne de droite), le
film s'appuiera plutôt sur des impressions, sur une
curiosité partagée : un autre regard.
Merci à Alizée Dauvergne (CERN),
Perrine Royole-Degieux (CNRS) et Irène Jacob.
am, 13/06/10
|
|