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Les Beaux Gosses
bons coups de crayon !
Le film de Riad Sattouf est enlevé et
réjouissant : de son métier de
dessinateur, il garde l'il vif et la main rapide et
légère : il n'adapte pas trait pour trait
mais compose dans un autre langage, pour de bon
cinématographique, et la force du film tient dans la
succession de caractères, composant un film choral et
certainement pas poussif.
En plus des ados, épatants comme dirait
certain critique de cinéma, on découvre une
galerie de papas en voyage ou en affaires, de mamans
vaguement écrivain(e)s, clope-au-bec et prompte au
bisou ou encore filmée sur un site coquin. Il y a les
professeurs dont on pourrait trouver les portraits un peu
chargés (une revanche de collégien
?). Quoique : les descriptions que nous en donnent nos
propres ados ne sont pas moins effarantes, et parfois
vérifiées.
Mention spéciale à Emmanuelle Devos,
délicieusement crédible en chef
d'établissement pète-sec.
© FIlms des Tournelles
Véronique, maman d'Aurore
Et Irène, dans tout ça ?
« une toute petite chose »,
dirait-elle, passant trop vite dans le film au gré de
certains admirateurs (la bande annonce comporte à peu
près toutes ses apparitions).
Après qu'elle a phagocyté un catalogue de
La Redoute (dont la réputation auprès
des adolescents ne semble plus à faire), et où
on la retrouve quasiment à toutes les pages
(séquence un brin fantastique), on la retrouve
à la soirée à laquelle Aurore, sa fille
dans le film, invite Hervé. Elle est très
à l'aise en mère (j'ai entendu
« bourge »?), et l'on apprend
alors son prénom : Véronique. Tiens,
tiens. Une Véronique est un brin
délurée. Paraît même que Camel a
fini la soirée à moitié entre ses
seins, mais le spectateur des Beaux Gosses
restera privé du spectacle.
Un petit mot de Riad
Finalement, début juillet 2009, le
réalisateur Riad Sattouf nous confirmait
être un « imense admirateur
d'Irène, évidemment » et avoir
choisi sans y prêter attention le prénom de
Véronique : « je m'en suis
rendu compte au moment ou, sur le tournage, elle a
prononcé sa phrase ».
Quant à Irène, ce n'est qu'ensuite qu'elle
aurait relevé la coïncidence, en revoyant le
résultat filmé. Sacré
Véronique !
Merci à Irène Jacob et Riad Sattoud pour
ces précisions !
[am - 02/07/09]
Film tout public, garanti non
décongelé !
Aaah, Les Beaux Gosses ! Redoutables
dès le premier plan du générique,
baiser anatomiquement filmé, jusqu'aux
débordements amoureux de la fin, ils feraient craquer
plus d'une maman.
Nous n'énumérerons pas ici leurs
préoccupations : acné,
comment-t'embrasse-avec-la-langue, "t
tro moche" et
utilisations répétitives de chaussettes
(détails sur lesquels les critiques de vos magazines
reviennent), mais constaterons l'évidence : les
gamins sont plausibles. Devraient y trouver leur compte au
moins deux tranches d'âge : les collégiens
et
les parents nostalgiques.
Mais Riad Sattouf nous prévient :
« Lorsque tu es ado, que tu es un peu à
la marge et que ton corps ne change pas vraiment comme tu
voudrais, tu es obligé de t'inventer
[
] une classification pour les gens
autour de toi [
] je me suis dit qu'il
était plus intéressant d'aborder les choses du
point de vue des nuls que du collégien moyen dans
lequel tout le monde pourrait se
projeter. » (cf. article Inrockuptibles,
revue de presse colonne de droite).
Donc, attention, si vous n'avez pas entendu ce
qu'Hervé balance à la mamie
égarée dans un magasin de guitare plutôt
Métal que Mozart :
« Là, t'es dans le futur, on vient de te
décongeler ! » [rires]
Restez pour le générique
Au générique de fin, pas de bêtisier
ou de come-back des personnages, mais ne partez pas
! Et notez, par exemple, qu'on remercie les habitants de
Gagny, alors qu le lieu de l'action serait Rennes, dont on
aperçoit quelques extérieurs dans le film.
Mais comme le soulignait le journal Le Monde, ici
ou en banlieue parisienne, peu importe.) Quant à la
scripte, Christine Cattoné-Raffa, elle était
aussi celle de
La Double vie de
Véronique !
Merci à François Hassan Guerrar et
Charlotte Tourret (Presse)
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Emmanuelle Devos est la directrice.
© FIlms des Tournelles
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Les Beaux Gosses (2009)
France, 90 min.
Réalisateur : Riad Sattouf
Avec :
Les Beaux gosses :
- Hervé, Vincent Lacoste
- Camel, Anthony Sonigo
- Aurore, Alice Tremolières
- Meryl, Camille Andreys
- Benjamin, Robin Duverger
- Loïc, Baptiste Huet
- Nicolas, Simon Barbier
- Anaïs, Irwan Bordji
- Mégane, Loreleï Chenet
- Sadia, Sihem Namani
- Nolwenn, Salomé Durchon
- Goulven, Louis Bankowsky
- Wulfran, Victorien Rolland
- Mahmoude, Yanis Ait-Ali
etc.
Les mamans :
d'Hervé, Noémie Lvovsky
d'Aurore, Irène Jacob
Les papas :
d'Anas, Yannig Samot
de Camel, Hassan Guerrar Valeria Golino
La directrice (madame du Guesclin !) :
Emmanuelle Devos.
Avec la participation de :
Valeria Golino, Marjane Satrapi
et Riad
Sattouf (voix pub à la radio)
Producteur : Anne-Dominique Toussaint
Production : Les Films des Tournelles
Coproduction : Pathé, Studio 37
Scénario : Riad Sattouf, Marc Syrigas
D'après l'uvre de : Riad Sattouf
Directeur de la photographie : Dominique Colin
Musique : Flairs, Riad Sattouf
Montage : Virginie Bruant
Son : Laurent Benaim
Monteur son : Hervé Guyader
Mixage : Emmanuel Croset
Décors : Marie Cheminal
Costumes : Mimi LempicKa
1ère assistante réalisation :
Elsa Amiel
Directeur de production :
Jean-Jacques Albert
Distribution : Pathé Distribution
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Revue de presse
Propos de Riad Sattouf dans le numéro
spécial Cannes 2009 des Inrockuptibles, qui
consacraient une page entière à ce film
« [
] fort d'un joli casting de
boutonneux et d'une bande-son àtomber, son premier
film s'impose en meilleur teen-movie français
depuis
longtemps. ». On écoute
Riad :
« Ce qui me fait le plus
marrer [
] par exemple, un
reportage au JT sur les ados d'aujourd'hui, c'est
censé être un sujet super alarmant, mais moi,
je trouve ça hilarant. C'est ça que j'ai eu
envie de retranscrire [
] j'ai l'impression
d'avoir réussi quelque chose en matière
d'approche naturaliste. »
« Une chose essentielle pour moi, il
fallait qu'on soit toujours à leur hauteur
[
] il y a de vrais moments de
cruauté dans le film, mais il fallait que personne ne
soit là pour juger leurs actes
[
] »
Même si ce n'est pas sa première
comédie (cf. notre filmographie), lisez tout de
même l'article du Figaro
Et aussi :
«la force du film réside dans son drôle
de réalisme
décalé. [
] un film
d'ados pour tous les âges.»
[Télérama du 10/06/09, AF]
Pariscope affirme : « Non il ne faut
laisser personne dire que 15 ans est le plus bel
âge de la vie : cette chronique de murs en
témoigne avec une fraîcheur, un humour et un
sens de l'observation réjouissants
! »
Le Journal du dimanche joue la bonne note :
« [
] l'auteur
[
] réussit là où
tant de comédies d'ados ont récolté de
mauvaises notes : on est loin de la bluette
romantico-gnangnan, sans pour autant sombrer dans la farce
potache et vulgaire façon American Pie. Riad Sattouf
esquisse une étude de moeurs naturaliste, un humour
corrosif formidablement dialogué, des situations
crues mais jamais grossières. »
Paris Match n'aime pas et déplore un
« film potache ne donne pas envie de retomber
en enfance. Derrière les rires et les grosses vannes,
le réalisateur, connu pour ses BD, dessine un
portrait quasi sociologique de cet âge ingrat qui
n'incite pas à crier "Puberté, puberté
chérie"! ».
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