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Enak
le film paranormal d'Idziak

Une chaîne de télévision
américaine interrompt ses programmes pour signaler
une étrange nouvelle : le cosmonaute de la
mission Observer ne veut pas revenir sur Terre !
Pendant la longue crise qui va suivre, on diffuse un
documentaire sur le passé de l'astronaute
Charles Enak, émigrant Polonais
On y
découvre sa maîtresse, Lucille
(Irène Jacob)
Enak est un film rare et curieux, quasiment introuvable (un
grand merci à la Westdeutscher Rundfunk de Cologne
qui nous a permis de visionnerla version originale polonaise
sous-titrée en allemand !).
Images, sons, musiques semblent resurgir d'un lointain
passé, comme effectivement ces revues autrefois
d'actualités, où les fusées ont des
airs de mastodontes démodés, comme une ballade
au Mémorial des cosmonautes de Moscou
ENAK: quatre lettres géantes au
générique, envahies par une matière
étrange : information, pullulement, puis par le
rougeoiement des tuyères de la fusée
Quatre initiales qui attirent les foules : interviews,
ballons marqués ENAK, séances de pose des
enfants autour d'Enak jalonnent les flash-back nombreux qui
alimentent le récit. Enak est un héros,
doté d'un pouvoir et d'un charme mystérieux et
parfois inquiétants.
Lucille passe une poignée de semaines avec lui,
interrompue par, de nouveau, les flashes des photographes
- scandale à la clef pour l'homme marié,
en campagne pour un poste de Gouverneur -.
Cinquante jours se sont écoulés
Aux
images noires où ne s'inscrivent que la date et
l'heure de la mission Observer a
succédé l'annonce de la mort du cosmaunaute.
Flashes, micros poursuivent la jeune femme :
« Mais qu'était Enak pour
vous ? " Hésitation de Lucille, noyée
dans des lumières trop fortes : « Enak
était quelqu'un de tout à fait
normal » On la pousser dans ses retranchements,
elle clame que « Oui, elle l'aime, au
présent, plus fort que tout. »
Peut-être a-t-elle acquis un peu de ses
étranges vibrations, assez pour planter son regard
dans un écran vidéo bleuâtre, comme pour
le rejoindre, et le voir encore s'animer dans son
scaphandre, tandis que retentit encore une fois cette
musique céleste, spatiale, ce chur
électronique qui entonne de son puissant souffle
métallique: « ENAK !!! »
[am, déc. 2002]
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(DR)
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Enak (1992)
84 min.- Pologne
Réalisation: Slawomir Idziak
Irène Jacob est Lucille Spaak
Avec aussi: Edward Zentara (le Cosmonaute),
Joanna Szczepkowska
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> Elle a dit
« Des images superbes (Idziak,
c'était quand même un des directeurs photo de
Kieslowski), mais une histoire très très
compliquée ! »
(Paris, novembre 2001)
Merci à la la WDR pour son aide précieuse
!
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