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Madame Melville
French Teacher, french touch
(DR)
Paris, 1966 : un professeur de Français
(Irène Jacob, of course) enseigne
l'art, la vie et bien d'autres choses à un jeune
Américain de 15 ans (Macaulay Culkin qui, en 1990,
était la vedette de
Maman, j'ai raté
l'avion quand Irène Jacob tournait La Double
Vie de Véronique.
Le rideau ne se lève pas, le décor est
déjà planté et les spectateurs
s'installent devant la reconstitution d'un intérieur
parisien. Le Vaudeville Theatre est une petite salle
confortable, au public détendu. D'ailleurs, c'est
à peine si on a remarqué l'arrivée de
Carl, qui commente les circonstances de cette
soirée inoubliable chez Madame Melville
L'auteur est maintenant marié, père de
famille, pourtant sa voix, son apparence est celle d'un
acteur de quinze ans (vingt, en fait) car la pièce va
se jouer au présent, mais
en 1966.
Irène Jacob entre presqu'aussi par surprise : et nous
allons vivre une heure et demi dans ce vrai/faux souvenir :
discussions, passions, entre elle, professeur qui ne veut
décidément pas passer la nuit seule, et cet
étudiant américain qui n'avait « rien
à dire »
Et peut-être que ces quelques propos presqu'anodins,
cette nuit passée chez Madame Melville, cette voisine
trop locace (jouée par Madeleine Potter), ces coups
de fil aux parents, ces lectures du Kama Sutra
cachent
des sentiments et des actes plus profonds, plus tragiques,
finalement.
Aussi avons-nous été transportés par
les propos de l'auteur, par les jeux très
tranchés mais en même temps soudés des
trois comédiens, et
nous ne vous raconterons
pas la fin.
> Ils ont dit
« The Best New West End
Play », s'exclame le Daily Mail
La pièce a inspiré aussi quelques phrases
émues au critique du Daily Telegraph :
« This is one of those evenings when you become
suddenly aware that you are in the presence of something
rare and special [
] Madame Melville is
an exquisitely painful reminder of lost love, lost innocence
and lost youth. »
[The Daily Telegraph]
Quant au Guardian, il est rassuré sur la
fréquentation des scènes du West End par les
movies stars, qui jouent apparement bien leur
rôle, et amusé par les commentaires savants sur
une peinture de Bonnard visant à amener Carl dans le
lit de Madame Melville.
The Times, 09/10/00, à propos d'Irène
Jacob :
« And in this play I talk a lot,
she laughs. It's true: she hardly stops for the first
25 minutes. She admits she's finding it a challenge to
make so much dialogue sound unforced; but she's also
relishing the chance to hone her work in front of a live
audience. »
Parmi les quelques témoignages du public
rapportés :
« Irene is simply magnificent (but then Irene
is never anything but magnificent)
I was lucky enough
to meet Irene and
her radiance and beauty was just
over-powering
»
La pièce a été ensuite reprise
à New-York en 2001, mais sans Irène Jacob qui
a décliné l'offre, Madame Melville fut donc
jouée par une comédienne américaine.
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(DR)
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Madame Melville (2000)
Pièce
de et dirigée par Richard Nelson.
Théâtre Vaudeville, Londres, oct.2000
à mars 2001
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