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Mille millièmes
fantaisie immobilière
Irène Jacob est ici aux prises avec des
problèmes passionnants et passionnés de
copropriétaires. Syndic, ce n'est pas de tout repos :
il faut avoir la santé, la vocation
29 rue des
Oursins, Jean-Louis, le syndic mène la
réunion, défend l'approbation des comptes,
tente de règler les problèmes de robinets, de
loquet et de local à poussettes !
Pensiez-vous qu'il suffisait de percer un plafond dans
« les règles de l'art » pour
obtenir l'accord de vos voisins ? Pas si facile. Pas
vrai, monsieur Bertil (Jean-Pierre Darroussin) ? Quant
à Gérard (Patrick Chesnais) qui a pour projet
un café des philosophes où l'on
débattrait, pour commencer, de
« Homosexualité et perspective dans la
peinture à la Renaissance », il a du souci
à se faire
Après Je règle mon pas sur le pas de mon
père (1998), Rémi Waterhouse nous
propose dans cette comédie un règlement de
comptes entre voisins. Si le metteur en scène se
défend d'avoir adopté un angle trop
« entomologiste », il pose un
regard minutieux (mais chaleureux) sur ces
caractères, nous sert des dialogues mais aussi
les non-dit d'une assemblée de
copropriétaires. Les acteurs (casting évident,
au final) s'emboitent exactement dans le moule.
A noter : le montage entrelarde les différents
moments de l'assemblée (et le repas au restaurant qui
suivra) avec des séquences puisées dans le
quotidien de l'immeuble. Il y a bien quelques
à-coups, mais cette galerie de gueules et larmes
provoquent le rire. L'embarras vient aussi
lorsqu'après des pitreries, le gardien (Luis Rego, en
forme) est victime d'un accident
Bon, et Irène Jacob, dans tout cela ?
C'est à peine si on l'avait entendue : quelques
saluts, un sourire, pas même une main levée
durant les votes
à croire qu'elle était
réservée. Mais voilà Julie
(Irène Jacob) qui sort de ses gonds pour une menace
de mise à la porte ; il y a des choses qu'elle
n'accepte pas, et qu'elle ose soutenir dans l'arène
des copropriétaires. Une autre fois, quand il s'agit
de matérialiser le vieux rêve de Jean-Louis
(réunir ces mêmes voisins autour d'un
déjeuner, pour « resserrer les
liens ») Julie est la seule à penser
à inviter le gardien de l'immeuble. Elle est comme
cela, Julie. [NDLR: On peut soupçonner
Irène de ne pas avoir eu beaucoup à
composer
].
Mais Julie a aussi une part d'ombre : un souvenir qui la
pousse à regarder vers le ciel
La jeune
Parisienne, qui tient un atelier dans la cour, manque alors
de s'envoler.
Le mot de la fin ? « Qui est contre une minute
de silence ? » Parce que, sur fond de
comédie, le film pose au moins une vraie question :
que se passe t-il quand on utilise son droit de vote ?
[am, 2002]
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© Diaphana, merci.
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Mille millièmes, fantaisie
immobilière (2002)
(Titres de travail :
Plus petit que la vie,
Si tu veux être heureux, pends ton
propriétaire)
France - 90 min.
Tourné en juin-juillet 2001,
post-production fin 2001, sortie août
2002.
Réalisateur : Rémi Waterhouse
Assistant : Thomas Trefouel
Scénario : Rémi Waterhouse & Eric
Vicaut
Production : Magouric, SGTI, Diaphana, M6 Films
Producteur : Daniel Wuhrmann
Distribution : Diaphana
Directeur photo. : François
Catonné
Son : Alain Curvelier, Anne Le Campion, Alexandre
Widmer
Montage : Marc Daquin
Avec :
Patrick Chesnais (Gérard)
Jean-Pierre Darroussin (Patrick Bertil)
Albert Delpy (Monsieur Maréchal)
Grégori Derangère (Vincent)
Suzanne Flon (Madame Chartreux)
Irène Jacob (Julie)
Luis Rego (Monsieur Da Silva)
Wladimir Yordanoff (Jean-Louis Lacroix)
Guillaume Canet (Josselin).
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> Elle a dit
« J'ai commencé en pensant que je
jouerai des rôles assez gais [
]
Et ce n'est pas facile de faire machine arrière.
Récemment, pourtant, j'ai tourné une
comédie avec Rémi Waterhouse. J'en avais envie
parce que j'avais besoin de cette
légèreté. »
(cité par www.dhnet.be, octobre 2001)
« Mon personnage [
] on
devine derrière son sourire, une blessure indicible,
peut-être un amour malheureux. Une grande solitude.
Elle est en deuil d'un amoureux parti se perdre à
jamais dans les neiges de l'Annapurna, elle erre en
funambule sur les toits de Paris »
(DS, août 2002)
« Ca se passe dans un immeuble, mais
ça pourrait aussi être un village, ou un
pays
»
(émission TV "Capital"-M6, juillet 2002)
« Bon, ben maintenant on a le choix : on se
comporte comme des termites ou comme des êtres humains
! »
(dialogue extrait du film)
> Ils ont dit
« Julie, c'est une Juste. L'injustice la
révolte. [
] C'est aussi un
personnage qui a un ailleurs, un drame
personnel
»
(Rémi Waterhouse, extrait du dossier de presse)
« Le casting est riche [
]
l'idée de départ originale et
prometteuse [
] et pourtant le
deuxième film de Rémi Waterhouse ne fonctionne
pas. »
(Studio, juillet-aout 2002)
« [
] une réunion de
copropriétaires sert de fil conducteur à une
demi-douzaine de portraits acides et
désenchantés, prétexte à un
défilé de "gueules"
sympathiques
" »
(Première, juillet 2002)
Merci à Diaphana (Distribution) et Robert
Schlockoff (relations presse)
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