© alain martin
Irène Nemirovski au Mémorial de la Shoah
Suite Française et Les Vierges
2011 - Mémorial de la Shoah - environ 1 heure

En marge de l'exposition que le Mémorial de la Shoah à Paris consacrait à Irène Nemirovski, avec notamment l'exposition du manuscrit de Suite française, une lecture d'Irene Nemirovski par Irène Jacob eut lieu à l'Auditorium Edmond J. Safra, le 24 janvier 2011.

Irène Jacob découvrait le lieu (l'amphithéâtre, au sous-sol, de taille raisonnable, facilite la proximité du public) et elle y lisait, durant une bonne heure, quatre longs extraits, notamment deux chapîtres de Suite française et la nouvelle Les Vierges…. Les Vierges…, dont nous avons particulièment apprécié le récit par Irène, n'était pourtant pas, selon celle-ci, le morceau le plus facile ! Effectivement, il fallait rendre, sans caricature, l'atmosphère, le ton, les voix de ces femmes du Morvan qui racontent, qui sa vie de célibataire endurcie, qui les tromperies, qui l'indifférence et les coups de son mari avec, pourtant, l'expression d'un amour sans égal… Ceux qui n'étaient pas présents trouverons ci-dessous un florilège des attitudes d'Irène Jacob (cliquez pour agrandir) et nous leur laissons imaginer les voix en correspondance.
© alain martin

Le saviez-vous ?

Ce récit, Les Vierges…, a paru dans l'hebdomadaire Présent, la semaine même où Irène Némirovsky, qui ne put jamais obtenir la nationalité française, était convoquée et passait 48 heures à la gendarmerie avant de partir avec 118 autres femmes pour Auschwitz Birkenau, le 17 juillet 1942…

Encore plus loin…

A lire, la préface éclairée d'Olivier Philipponat au recueil Les Vierges et autres nouvelles (Folio/Denoël).

> Info Mémorial de la Shoah

Plus/More about…

Irène Nemirovski au Mémorial de la Shoah

Suite Française et Les Vierges d'Irène Némirowsky (2011) - Mémorial de la Shoah (Paris), Auditorium Edmond J. Safra, 24 janvier 2011 à 19h30.

Extraits…

[Les Vierges…, c'est Camille qui parle :] « Cette nuit-là, si tu savais… […] il faut être femme, avoir été faite femme, tu comprends […] Oui, il m'a injuriée, frappée. Il s'est moqué de moi. Mais après, oh ! […] Alberte, si tu étais entrée dans notre chambre, tu aurais vu que nous échangions des baisers meilleurs. […] Ce n'est pas du bonheur. C'est un goût que l'amour seul peut donner à la vie, un goût de fruit, sapide, juteux, presque un peu âpre, un goût de jeunes lèvres. »