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Madame Melville
French Teacher, French Touch
2000-2001 - Théâtre Vaudeville, Londres

Paris, 1966 : un professeur de Français (Irène Jacob, of course) enseigne l'art, la vie et bien d'autres choses à un jeune Américain de 15 ans

Macaulay Culkin qui joue le jeune homme, était en 1990 la vedette de… Maman, j'ai raté l'avion, alors même qu'Irène Jacob tournait La Double Vie de Véronique).
Pour l'heure, le rideau ne se lève pas, le décor est déjà planté et les spectateurs s'installent devant la reconstitution d'un intérieur parisien.
Le Vaudeville Theatre est une petite salle confortable, au public détendu. D'ailleurs, c'est à peine si on a remarqué l'arrivée de Carl, qui commente les circonstances de cette soirée inoubliable chez Madame Melville… L'auteur est maintenant marié, père de famille, pourtant sa voix, son apparence est celle d'un acteur de quinze ans (vingt, en fait) car la pièce va se jouer au présent, mais… en 1966. Irène Jacob entre presqu'aussi par surprise : et nous allons vivre une heure et demi dans ce vrai/faux souvenir : discussions, passions, entre elle, professeur qui ne veut décidément pas passer la nuit seule, et cet étudiant américain qui n'avait « rien à dire »…
Et peut-être que ces quelques propos presqu'anodins, cette nuit passée chez Madame Melville, cette voisine trop locace (jouée par Madeleine Potter), ces coups de fil aux parents, ces lectures du Kama Sutra… cachent des sentiments et des actes plus profonds, plus tragiques, finalement. Aussi avons-nous été transportés par les propos de l'auteur, par les jeux très tranchés mais en même temps soudés des trois comédiens, et… nous ne vous raconterons pas la fin.
La pièce a été ensuite reprise à New-York en 2001, mais sans Irène Jacob qui a décliné l'offre, Madame Melville fut donc jouée par une comédienne américaine.
Plus/More about…

Madame Melville

Pièce de et dirigée par Richard Nelson.
Théâtre Vaudeville, Londres, oct. 2000 à mars 2001…
Irène Jacob est Claudie Melville - avec aussi : Macaulay Culkin (Carl), Madeleine Potter (Ruth)
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> Ils ont dit…

The Best New West End Play”, s'exclame le Daily Mail
La pièce a inspiré aussi quelques phrases émues au critique du Daily Telegraph : “This is one of those evenings when you become suddenly aware that you are in the presence of something rare and special […] Madame Melville is an exquisitely painful reminder of lost love, lost innocence and lost youth. [The Daily Telegraph]
Quant au Guardian, il est rassuré sur la fréquentation des scènes du West End par les movies stars, qui jouent apparement bien leur rôle, et amusé par les commentaires savants sur une peinture de Bonnard visant à amener Carl dans le lit de Madame Melville.
The Times, 09/10/00, à propos d'Irène Jacob : “"And in this play I talk a lot", she laughs. It's true: she hardly stops for the first 25 minutes. She admits she's finding it a challenge to make so much dialogue sound unforced; but she's also relishing the chance to hone her work in front of a live audience.” Parmi les quelques témoignages du public rapportés : « Irene is simply magnificent (but then Irene is never anything but magnificent)… I was lucky enough to meet Irene and… her radiance and beauty was just over-powering… »