La Preuve scientifique de l'Existence de Dieu
Cinquante ans après mai 68, ils militent !
2018 - Suisse - 90'
Date des avant-premières en encadré.
Des anciens objecteurs de conscience de la fin des années soixante ont rencontré le réalisateur pour tourner un documentaire sur ce qu’était devenu leur groupe, cinquante ans après mai 68. Fred Baillif leur a proposé de produire plutôt une fiction…
L’histoire, en bref
Peu avant le référendum suisse sur l’interdiction d’exporter des armes en 2017, Alain, 70 ans, est un ancien militant pour la création d’un service civil et actuel militant pour le “Oui” au référendum. Il participe au tournage d’un documentaire… Son petit-fils d’Alain, Steven, reçoit alors une balle perdue lors de son service militaire. « la fureur et la passion renaissent : le groupe se forme à nouveau et les amis d’hier décident de se remettre au combat. » Christine, la mère de Steven, découvre que celui-ci avait intégré l’armée pour saboter une usine d’armement…« Aller chercher des choses vraies chez les gens »
Le réalisateur explique : « Pour moi c’est intuitif. Ce que j’essaie de faire, c’est soit de révéler des choses qui ont été enfouies, et puis ce que ç’aurait pu être, aussi. » Il suscite des improvisations, il travaille sur un mélange de réalité et de fiction… avec le désir d’aller chercher au fond de ses personnages ce qu’il y a de vrai… De plus, Fred Baillif revendique une démarche particulière à laquelle le film doit certainement beaucoup : « c’est le casting qui m’amène à l’histoire que j’écris après coup. J’ai beaucoup de plaisir à aller chercher des choses vraies chez les gens ; c’est en quelque sorte ma démarche de réalisateur documentaire. »Il explique que son film veut rendre hommage aux anciens, ceux qui « ont lutté pour vivre dans un monde plus juste. » Et résume : « sensibiliser le public sur l’implication de la Suisse dans les conflits armés, sur la notion de militantisme, aujourd’hui présente sur les réseaux sociaux avec une efficacité et des résultats différents d’autrefois, et sur la place des retraités dans une société basée principalement sur la valeur du travail. »
Le film s’adresse en priorité aux retraités, aux « institutions et ONG concernées par l’engagement éthique », mais pas que. Avec un objectif et un espoir : « inciter le public à revenir sur cette période riche en innovations [mai 1968], en idées et en espoirs. » Et le réalisateur conclut : « […] pourquoi ne pas reconquérir l’image d’une Suisse neutre et pacifiste ? »
Acteurs pros et acteurs naturels, ensemble
A noter : dans la suite de Tapis rouge, qui a recueilli plusieurs prix en festival, le réalisateur de La Preuve scientifique de l’Existence de Dieu « revendique un cinéma social et solidaire au travers d’un travail avec des acteurs naturels intégrés dans tout le processus de création. » La recette du cocktail est au générique : 13 comédiens non professionnels, pour à peu près le double de professionnels, tous Suisses, y compris Irène, franco-suisse et Jean-Luc Bideau, d'origine genevoise.Irène est Christine…
Irène Jacob incarne la mère de Steven, jeune homme tué d'une balle perdue pendant son service militaire : « une femme égarée entre la non-relation qu’elle entretient avec son père et la perte tragique de son fils » et surtout « bouleversante ».Le film a été montré au Solothurn Film Festival en janvier 2019 et est à voir au Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) à Genève du 14 au 17 mars 2019.
[ Les citations sont extraites du dossier de presse
Merci à Fred Baillif pour son aide, l'utilisation des photos et les documents
am, 12+13/03/2019 ]
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