Au retour de voyage de Michał, Anka lui explique le contenu de la lettre : il ne serait pas son vrai père. Peut-être l'occasion d'envisager leurs rapports, déjà troubles, autrement que père-fille. Mais Michał repousse le jeu de séduction d'Ana : elle est, quoi qu'il arrive, sa fille. Dans ce contexte, va-t-elle « honorer son père et sa mère » ? Détail qui pourrait modifier la donne : elle n'a pas ouvert l'enveloppe !
Pierre Murat, dans Télérama, relevait il y a quelques années déjà que « Si le destin du couple est plus tragique que celui des héros des autres épisodes, c'est parce qu'il ne repose, ni sur la certitude du malheur (comme le Décalogue 1), ni sur la possibilité du rachat (comme le Décalogue 8), mais sur le doute. Un doute perpétuel, obsédant… » A noter aussi : Kieślowski a parlé clairement à propos du Dekalog 4 d'« inceste » et de « zone trouble » à explorer. Mais il s'intéresse surtout aux liens que déclenche chez les deux personnages la recherche de la vérité, et le cinéaste précise que : « ni le père ni la fille ne veulent la connaître, car ils sentent que, même s'ils n'ont aucun lien de parenté, ils ne pourraient être heureux ensemble. »
Dans le livre, retrouvez des commentaires et témoignages (comédiens, chefs opérateurs, monteuse, assistants, etc.) sur chaque épisode, illustrés de photos des principaux lieux de tournages, d'une carte commentée de Varsovie, etc. Le scénario condensé est présenté comparé à la version filmée ainsi qu'aux deux versions long-métrage : Tu ne tueras point (Dekalog 5) et Brève histoire d'amour (Dekalog 6).