IrenKa, a double Glance…IrenKa, podwòjne spojrzenie…IrenKa, le double regard…


L AM U S I Q U E maj/updated>15 janv. 2005

© am+DR
…«avec des faux airs
de Paderewski,
Maciej Pikulski officiait
»

Maciej Pikulski, piano
(cf. ci-contre)


Le dernier concert Chopin à Paris
"Bouquet final" de la Nowa Polska, dans la salle de l'Ancien Conservatoire à Paris 9e (CNSAD), reconstitution au plus près du concert donné le 16 février 1848 dans les salons Pleyel par Chopin, son dernier concert à Paris…

Avec Maciej Pikulski, piano - Henri Demarquette, violoncelle - Olivier Charlier, violon - Olga Pasichnyk, soprano - Tomasz Kuk, ténor.


Avec le soutien de l'Institut National Frédéric Chopin de Varsovie et le Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris, le l'Association Française d'Action Artistique, de l'Institut Mieckiewicz, dans le cadre d"une Saison polonaise en France - Npwa Polska"



A propos de Chopin, France musiques rappelle qu'il est "le premier compositeur de son niveau à s'être voué uniquement au piano, révélant une technique brimant les usages de l'époque et concourant à une complète maîtrise du clavier…"
Quant à ses racines polonaises, elles pourraient bien ressurgir dans : "la pudeur, le repli sur soi, la poésie, la ferveur d'expression et de soudaines révoltes, créant ainsi une sorte de climat visionnaire lié au drame de son peuple luttant contre l'oppression."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 DR 
«La musique de Chopin au-delà des frontières»
le 4 février à la Bibliothèque polonaise, 6 quai d'Orléans à Paris,
plus sur
asso.euroconcept.free.fr


(photos © alain martin pour irenKa.com)


Faire du public un cercle d'amis
Cette citation du Marquis de Custine (extraite d'une lettre à Chopin après le concert «exceptionnel» du 16 février 1849), collait à l'esprit de cette «reconstitution», à la volonté de la Société Chopin, organisatrice, de retrouver une «authenticité d'atmosphère» et surtout une «convivialité»… pas toujours présente dans les concerts «classiques» d'aujourd'hui. Pari tenu ? Jugez plutôt…

Février 1848 : un événement : Chopin qui n'a pas joué depuis près de six ans, supplié par ses amis, accepte. Le concert est complet d'avance, pas d'affiche, 300 places à la Salle Pleyel…
Après Berlioz qui y donna en 1830 sa Symphonie fantastique, Chopin est également associé à la mémoire des concerts de la salle de l'Ancien Conservatoire: il s'y était produit en 1834.


Sur un Pleyel 1836
Dans le cadre de la Nowa Polska, la Société Chopin présentait le 21 décembre 2004 une reconstitution "presque" à l'identique (certains doutes planent sur l'exactitude de la partie vocale de ce soir-là). Sur le piano Pleyel 1836, déjà vu lors du récent "week-end Chopin", avec des faux airs de Paderewski, Maciej Pikulski officiait. Ma voisine, pianiste qui ne manque aucun rendez-vous de la Société Chopin (NDLR : chaque année en juillet à Bagatelle), précise qu'il s'en est très bien sorti, sur ce bel instrument "particulier", faisant sans doute allusion à la mécanique qui soupire parfois.

Comme il y a cent cinquante ans, les places étaient rares, la salle à peine plus grande complète depuis plusieurs semaines et, ajoute malicieusement le président qui présentait la soirée, " le tout-Paris était là, un peu comme ce soir ! ".
Si des bouquets et du faux givre de Noël marquaient l'avant-scène, il précisait encore qu'il n'était pas question de donner dans le "folklorique, costumé " mais bien de retrouver l'atmosphère de ce soir mémorable.


© alain martin


Chopin, toujours curieux et familier…
De fait, ces trois heures de concert déroulaient un programme plutôt convivial, suivi effectivement avec une attention recueillie, ne seraient-ce quelques flashes intempestifs…
Plutôt que de donner - comme la critique de l'époque - dans les "poncifs acclimatés dans le langage des journalistes, où l'Ariel des pianistes le dispute au sylphe musical", je dirais tout simplement qu'après avoir sauvé mon troisième rang et le joli programme qu'une amie du pianiste (ah, les ami(e)s des pianistes !) tentait de subtiliser… je ne regrettai jamais ma place, emporté dans la musique, retrouvant sous les meilleurs auspices et la décoration "thermidorienne" de la salle, Chopin. Chopin toujours curieusement familier, ou plus exactement curieux (dans tous les sens du terme) ET familier, toujours Polonais quelque part… mais, sans équivoque, universel.
Je savourais alors sans compter ce piano, ces cordes et ces voix, à peine distrait par quelques coups de crayon (plus demain), les sourires entendus de Maciej Pikulski, la prestation presque athlétique de Tomasz Kuk contrastant avec le maintien très sage d'Olga Pasichnyk… fermement agrippée au Pleyel.

Dans les anglaises du programme…
Jugez plutôt : en première partie, le Trio pour piano, violon et violoncelle de Mozart (K. 542) puis des pièces vocales de Bellini, Donizetti et Meyerbeer en alternance avec les pièces de Chopin : Nocturne op. 48-1, Barcarolle op. 60, Etudes op 25-1 et 10-12…
Dans les dernières années, toujours avec la même modernité d'écriture, on s'accorde à reconnaître dans les compositions de Chopin une introspection et une profondeur de maturité. Ainsi, cette première partie s'achève sur la Berceuse op. 57 !
Un peu d'air. Ariel &endash;de la société Chopin- va de l'un à l'autre : c'est qu'il y a beaucoup de mouvements dans le hall étroit du Conservatoire : les happy-few sont tout de même… nombreux !
Puis le concert reprend : Sonate pour violoncelle et piano op. 65… une diablerie de Meyerbeer (extraite justement de Robert le Diable !) et, pour conclure, en rang deux par deux, les préludes op 28- 18 & 3, les mazurkas op. 17-4 et 24-2… et les valses op 64- 2 & 1 !


Fleurs et regret…
Point de fausse note dans cette soirée, mais un regret : commencée sous le signe de l'amitié et du partage entre les deux cultures polonaise et française, dans le souvenir de ce fils de professeur de français revenu à Paris après l'asphyxie de son pays, artisan de cette révolte romantique… la soirée s'achevait sur des rappels un peu bâclés par un public comme pressé de regagner sa solitude ou ses préoccupations. Nous avions commencé en retard, certes. Mais, quel dommage : à ce bouquet final, aux bouquets remis aux artistes par -toujours elle- Ariel Paszkiewisz, j'aurai bien ajouté le souvenir d'un retour sur scène et d'un bis…
Si vous n'avez pu être présent ce soir-là, diffusion sur France Musiques le 19 janvier 2005 à 20H.
(am, 22/12/04)

 Merci à Ariel pour la Société Chopin…



Un cœur loin de Pologne : le piège de Chopin

> lire aussi Elisabeth Chojnacka/Bouffes du Nord/17 oct. 2004

Si les salles du Festival d'Ile-de-France affichaient quasiment complets (certains ont raté le Quatuor Dafu ou le concert Chopin du dimanche 10 oct.), cela doit tenir à l'intelligence de la programmation, à commencer par le thême (un "sagas" évocateur qui nous emmène des brumes de la Norvège aux forêts de Pologne…) et s'attache aux détails : ainsi le mélange étudié des textes, musiques et chants du premier des trois récitals Chopin, samedi au Conservatoire, avec aussi ce piège dans lequel nous aurions tous pu tomber en lisant un Cœur loin de Pologne.

Car le titre commun de ces trois événements se réfère moins aux passions de Chopin pour une certaine artiste ou les émois des belles des salons parisiens qui l'accueillirent, qu'à cette palpitation pour la Polonaise, pour la Pologne, qui commença nous apprend-on, à sept ans (âge où il composa ses deux premières Polonaises, un genre qu'il devait tirer de sa première forme de danse de salon un peu convenue pour l'amener à ce qu'on connaît).
Chopin, de père français*, apprit le piano de sa mère Justyna Krzyzanowska, et parmi les salons où il brillait, l'Hôtel Lambert n'accueillait pas moins que le Prince Czartoryski, surnommée le roi de Pologne, quand le pays était déjà marqué par l'insurrection et l'effacement de la carte de l'Europe !

Samedi, c'est bien cette ambiance des salons que chantait VéroniqueDietschy (en polonais et en français), que jouait Soo Park et qu'accompagnait d'extraits de correspondances de Chopin et de ses amis Daniel Mesguich (fidèle du Conservatoire/CNSAD depuis des années, malgré moult aventures théâtrales !).

Le côté trop lumineux des salons laissait place aux accents de ce cœur loin mais finalement si proche… de Pologne.

Dimanche 10, Arthur Schoonderwoerd puis Abdel Rahman El Bacha proposaient chacun leur interprétation, plutôt en rondeur et étonnements enthousiastes pour le premier, jouée sur le même piano Pleyel 1836 du concert de la veille ; dans un programme brillant et plus centré sur les Etudes pour le second, mais qui fit bien se lever la salle. Parmi les nombreux rappels ont distingua clairement des "merci" et le musicien offirt deux préludes de plus…

Interrogé par
La Terrasse avant le concert, Arthur S. trouvait à Chopin beaucoup d'humanité et pensait qu'il est "presque toujours aujourd'hui interprèté de manière trop agressive et avec trop peu de modestie".

*Pour en savoir plus, revoyez les nombreuses biographies de Chopin, sur papier et sur le Net!


La passion selon Elisabeth :
Elizbeta Chojnacka et l'ensemble Musiques Nouvelles
aux Bouffes du Nord le 17 octobre 2004.




le 17: Elisabeth Chojnacka reprend le final du Concerto pour clavecin de Gorecki…


Pour ce concert de clôture, une grande claveciniste qui n'hésite pas, aidée par ses compositeurs, à malmener ses clavecins! Le Monde n'avait-il pas titré en son temps le Clavecin intempéré?
Elisabeth Chojnacka (prononcer ± RRRoïnaka) ne ménage donc pas ses claviers : vélocité et puissance au service d'œuvres très différentes. Au programme, le Concerto de Pawel Mylietyn (dédié à l'interprète) où le compositeur, absent pour cause de paternité, propose malicieusement d'accorder un 1/4 de ton en-dessous la moitié de l'orcherstre… et un des deux claviers du clavecin (!) ; le plus délicat Espressivo de Graciane Finzi (professeur du CNSM présente au concert) ; enfin le très redoutable et efficace Concerto de Henryk M. Gorecki.
Applaudissements nourris pour la soliste et Jean-Paul Dessy dirigeant l'ensemble orchestral Musiques Nouvelles : des musiciens inspirés, toniques et parfois souriants: car la rigueur -étonnantes partitions parfois frénétiques qu'on pouvait découvrir à l'entracte sur les pupitres- plaisir à accompagner la musicienne, mais aussi à interprèter des Préludes et fugue de Lutoslawski et Trois pièces dans le style ancien de Gorecki.
Ainsi le Festival d'Ile-de-France s'éteignait en beauté et en partage sur la note feu de la chevelure étonnante d'Elisabeth-la-passionnée (sur une reprise du final du Concerto pour Clavecin et orchestre à cordes de Gorecki)… pour mieux renaître l'an prochain, on l’imagine.
A suivre, donc, en 2005.

am, 11/10/04 et 18/11/04 (merci à Samuel/mediamusiques)

© alain martin




 © DR
> Musique / Muzyka
Sur France Musiques
le concert… puis quelques airs de jazz

L'enregistrement du Concert Chopin (voir ci-dessous) a été diffusé le 19 janvier 2005 à 20H.
Dans ces "lieux mythiques" (Berlioz, entre autres, y dirigea plusieurs grandes premières*), M. Pikulski joua sur l'étonnant Pleyel 1836. Un très bon enregistrement (quoique privé de l'introduction de la Société Chopin et de mention de la Saison polonaise en préambule) et assorti de commentaires sur la vie de Chopin et le contexte du concert historique par François-Xavier Szymczak.
Puis, étonnement: une heure de jazz "sur des thèmes de Chopin" suivaient à 23h : la valse qui venait de conclure le concert de la rue du Conservatoire était immédiatement reprise par un septuor de 1939,… au fil d'une heure de musique, on pouvait par exemple entendre S. Grapelli reprendre un Prélude… apprendre que des musiciens de jazz polonais se consacrent à ces "détournements"… de haut niveau. En tout, 4 heures monumentales…
am, 20/01/05 et 09/06/08
NB: A Paris, Berlioz a hanté le Théâtre de l'Académie Royale de Musique (l'Opéra), connu sous le nom d'Opéra Le Peletier ; il ouvre ses portes Rue Le Peletier en 1821 ; la nuit du 28 octobre 1873, un incendie le détruit !
(cf.
www.hberlioz.com)


LE PROGRAMME
LE
SITE officiel

MORE ABOUT "
Nowa Polska" programm, 600 rendez-vous in France, May 04 to Jan. 05:
music, litterature, danse, painting… theatre, cinema

> Festival d'Ile-de-France 2004,
Une série de concerts autour de la Pologne mais aussi la Norvège, etc. dans plusieurs sites d'Ile-de-France (tout sur le site du festival qui propose aussi des extraits musicaux…)
9 octobre: Chopin à Paris
le 9: Soo Park
(piano), Véronique Dietschy (soprano) et Daniel Mesguich (récitant).

le 10: Arthur Schoonderwoerd (sur pianoforte 1836).

au Conservatoire (CNSAD) à Paris; les 9 et 10 octobre 2004
IrenKa,
le double regard
Deux passionnés de théâtre et de cinéma à la recherche de la biographie d'IrenKa,comédienne si discrète, qui leur échappe sans cesse. À Cracovie, à Paris, Londres, Bombay…ou dans un théâtre, ils finiront bien par la rencontrer !
Mais si tout ça n'étaitque du cinéma?
En savoir plus, extraits : télécharger le .pdf (960K, octobre 2004)

L… comme

Epilogue

Annexes

Le saviez-vous?

contact@irenKa.com