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DR
DR/Skorpion
Plus
fort que les
bombes
(Glosniej od bomb)
de Przemyslaw Wojcieszek
Une
sélection dans les Vents
D'est
Parmi les trésors visuels de cette
année, IrenKa
a bien sur repéré dans la
Catégorie Vents d'Est
(Hors-compétition) quelques
séances ;
NB:
Si vous ne deviez voir que trois/quatre films de
ces Vents d'Est (ce qui serait dommage), il
faudrait au moins voir Tu ne Tueras point de
Kieslowski, le film en compétition
(Perfect Afternoon de Wojcieszek) ainsi que
Warszawa, notre coup de cur de
l'année dernière : une vision
décapante mais aussi parfois rêveuse,
des tranches de vie dans la capitale polonaise
d'aujourd'hui
et un film hongrois (le choix
est large !)
DR/mk2
La
Double Vie
de Véronique
de Krzysztof Kieslowski (1991)
Sur le
lien,
découvrez le site qui lui est
consacré : le film-charnière de
Kieslowski, entre Pologne et France, à
l'image de ces deux musiciennes qui se ressemblent
étrangement, d'un pays à l'autre :
Weronika, Véronique : qu'est-ce qui vous
unit ?
> 07/10/2006 Saint-Michel-sur-Orge
> 08/10/2006 Saint-Michel-sur-Orge
> 12/10/2006 Saint-Michel-sur-Orge
> 15/10/2006 Viry-Chatillon
> 15/10/2006 Marcoussis
> 17/10/2006 Les Ulis
PS.
Le livre "La Double Vie de Véronique, au
cur du film de Kieslowski" sera disponible
à la librairie du
festival.
DR/mk2
Tu
ne tueras point
de
Krzysztof Kieslowski
(Krótki film o zabijaniu)
Le choc à Cannes en 1988 : le choc toujours
en salle, aujourd'hui, en revoyant ou en
découvrant la brève histoire d'un
meurtre. Kieslowski montra combien il est difficile
de tuer, mais surtout que le meurtrier n'est pas
forcément celui qu'on croit. Et deux
personnages attachants : le jeune paumé
(dont on apprendra plus tard le secret tragique)
joué par Miroslaw Baka, et Piotr, le jeune
avocat (Krzysztof Globisz) qui plaide sa
première affaire avec ce meurtre, au moment
de la naissance de son premier enfant. Nous ne
verrons pas le procès (ce n'est pas ce qui
intéressait Kieslowski), mais un doyen
rassurera l'avocat : c'était la meilleure
plaidoierie qu'il ait entendu sur la peine de mort,
mais il était pratiquement impossible de
sauver Jacek ! Version longue cinéma (et
sensiblement différente) d'un des dix
épisodes (le 5) du
Décalogue,
l'uvre majeure de Kieslowski.
> 10/10/2006 St-Michel-sur-Orge
DR/mk2
Une
brève histoire
d'amour
de Krzysztof Kieslowski
Impossible d'évoquer ce film sans avoir en
tête la musique de Z. Preisner (compositeur
sur tous les derniers films de Kieslowski), les
deux figures de Magda et Tomek (Grazyna Szapolowska
et Olaf Lubaszenko qu'on a croisé depuis
dans d'autres films polonais) : dans une
cité hlm, un jeune garçon observe une
voisine ; ils vont se rencontrer, finalement.
Un plan qui n'était pas prévu au
scénario : un tram va repartir, à
quelques mètres et le garçon lance
à la femme, comme un défi : "si on
l'attrape, nous allons chez toi". Attrapera,
attrapera pas ?
Version longue cinéma (et également
différente) du Décalogue
6.
> 10/10/2006 St-Michel-sur-Orge
Vents
d'Est 01
(première édition)
DR
Le Couteau dans l'eau
(Nóz w wodzie), 1962, de Roman Polanski avec
Leon Niemczyk, Jolanta Umecka, Zygmunt Malanowicz,
Anna Ciepielewska.
Certains Polonais me disent que ce n'est plus un
réalisateur polonais, mais il ne faut pas
manquer ce film de sa meilleure période : du
noir et blanc tracé au cordeau, une ambiance
à couper au couteau, deux hommes et une
femme dans un bateau (apparition rapide d'un
crocodile), un peu d'eau, un peu d'herbes
folles
et un huis-clos en orme de triangle
emmêlé dans la rose des vents d'un
capitaine d'eau douce : le mari journaliste sportif
en week-end à la barre, la femme et
l'autostopeur
> 09/10/2006 Brétigny
> 11/10/2006 Saint-Michel-sur-Orge
> 13/10/2006 Ris-Orangis
> 15/10/2006 Viry-Chatillon
Courts
métrages de Roman Polanski
Cassons
le bal (8') - Deux hommes et une armoire (15') - La
lampe (8') - Les mammifères (11') - Meurtre
(2') - Quand les anges tombent (22') - Rire de
toutes ses dents (2') - La rivière de
diamants (33').
>
09/10/2006 18h30 Brétigny
> 11/10/2006 20h45 Saint-Michel-sur-Orge
> 13/10/2006 19h45 Ris-Orangis
Jeannot
le Verseau
de
Jan Jakub Kolski,
un film étrange et une vision très
inspirée de la Pologne, à
découvrir !
> 07/10/2006 20h30 Athis-Mons
> 15/10/2006 17h30 Juvisy
DR
Pornographie
de Jan Jakub Kolski, l'adaptation du livre de
Gombrowicz: ce n'est pas le film le plus
mémorable de Kolski, mais
l'atmosphère du cinéaste, très
personnelle, y est
> 07/10/2006 Athis-Mons
> 19/10/2006 Les
Ulis

Le
livre sur
le film
la Double Vie de Véronique
de Kieslowski:
témoignages, analyses, regards
croisés, 15 ans après.
Plus
de deux cents pages d'informations:
- plus de cinquante témoins,
- une centaine de photos exclusives ou
rares, photos de plateau, polaroids de tournage,
portraits, objets du film
- un cahier couleur sur la boule
magique,
- l'histoire du film depuis le contexte
polonais des années 1990 jusqu'à
Cannes en 1991,
- le tournage côté
français et côté polonais, par
les producteurs, techniciens et
comédiens,
- thèmes abordés,
- "arrêts sur image"
(plans-clés)
- le scénario de tournage
condensé avec scènes coupées,
rajouts
- biblio., filmographie
Où
trouver
le livre ?
>
A la librairie du festival
Cinessonne
du 6 au 21 octobre
2006.
> sur le site
dédié
> dans certaines librairies
(212 pages, noir et couleurs,
15x21cm,
ISBN
2-9522785-1-2
20
Euros par exemplaire (+ frais envoi 2E France ou
7 E étranger)
Bande-annonce
France (2006 mk2
ET la bande annonce originale de 1991 sur le
même lien).
|
|
DR
White
Palms,
en haut du palmarès !
Cinessonne
2006
:
vents de sud-est sur les résultats
Le
8e festival du cinéma européen en
Essonne
a décerné ses prix le 21 octobre
lors
de la soirée de Clôture à
Chilly-Mazarin. En clôture était tout
d'abord projeté
"Anche
libero va bene"
de Kim Rossi Stuart (2006) : une histoire simple et
poignante, subtilement interprétée
par Barbora Bobulova (Stefania, la mère),
Alessandro Morace (Tommi, le fils), Marta Nobili
(Viola, la fille), etc. Un grand film italien de
cette année.
>
LES
RESULTATS COMPLETS
© alain
martin
Grand
Prix Cinessonne
White Palms
de Szabolcs Hajdu (Hongrie - 2006)
Szabolcs Hadju (ci-dessus) avait enfilé son
tee-shirt "White palms" pour venir chercher son
prix
Quatre prix pour 12h08,
Place de Bucarest
Le
film de Corneliu Porumboiu (A fost sau n-a fost?)
rafle
le prix
d'interprétation
masculine
(pour les 3 acteurs principaux) le
prix
"Emergence",
le Prix
des Etudiants,
le Prix
spécial du Jury.
Lors de la remise de ce dernier prix, Eric Dalizon,
délégué général
de Cinessonne et maître de
cérémonie, qualifie le film de "vrai
coup de cur du jury", et Jean-Philippe
Tessé ("Cahiers du cinéma"),
commente : "On l'a l'impression d'un
énorme morceau de cinéma, mais en
même temps ce film n'a pas la
prétention de tout dire sur un moment
historique, mais d'en parler doucement et avec
humour [
]"
A noter: ce film avait tout de même
déjà remporté à
l'unanimité la Caméra d'or du 59e
Festival de Cannes en 2006!
Prix
d'interprétation féminine :
Aurora
Quattrocchi ("Fortunata"
dans Golden door (Nuovomundo) d'Emanuele
Crialese
Mention
spéciale d'"Emergence"
à
Fresh
Air que
nous avions particulièrement
apprécié
COURTS METRAGES - Prix
du Public
Mr.
Schwartz, Mr. Hazen et Mr.
Horlocker
de
Stefan Müller (notre avis personnel : ce
film, c'est de la dynamite!)
NB: Le Jury des collégiens a visionné
15 courts,
Le Jury des lycéens a visionné 18
courts
ils ont décerné :
Grand
Prix du Conseil général de
l'Essonne
Another
de
René Vilbre et Helena Jonsdottir
Prix
spécial Lycéens
De
Sortie
de Thomas Salvador
Prix
spécial Collégiens
A
bras le corps de
Katell Quillévéré
(voir les autres
prix)
Le
jury de Cinessonne
2006
:
Brigitte Roüan, présidente du jury
(réalisatrice, scénariste, actrice),
Jérôme Bonnell (réalisateur,
scénariste),
Didier Boujard (producteur),
Dinara Drukarova (actrice),
Fabienne Godet (réalisatrice,
scénariste)
et Jean-Philippe Tessé (journaliste).
La
soirée de
clôture
était animée par Eric Dalizon
(délégué général
du Festival) et Jean-Philippe Téssé
("Cahiers du cinéma" et membre du jury) qui
ont joué les duettistes, sous le signe de la
bonne humeur et de l'enthousiasme pour ce beau
palmarès.
Le président de Cinessonne, Philippe Platel,
s'est exprimé, revenant sur les trois
rencontres exceptionnelles de la quinzaine entre
public et réalisateurs :
Jean-François Laguionie, Benoît
Jacquot et Amos Gitai.

Le jury collégien
(© alain
martin)

Fin de soirée : organisateurs, jury et
lauréats regardent ensemble un extrait de
White Palms
pas encore palmé, mais
primé !
(© alain
martin)
am, 21 et 2210/06.
>
Soirée
d'ouverture
(impressions
du 6 octobre)
> Plus
fort que les
bombes
(Glosniej
od bomb)
> Un
parfait
après-midi
(Doskonale
popoludnie)
>
White
palms
(Fehér
tenyér)
>
Fresh
Air
(Friss
Levegö) + rencontre
>
Szezon
(Eastern
Sugar) + rencontre
>
12:08,
place de Bucarest
> Le
couteau dans l'eau
(Nóz w wodzie)
> Pornographie
(Pornografia)
>
Tu
ne tueras point
(Krotki
film o zabijaniu)
> Brève
histoire d'amour
(Krotki
film o milosci)
>
La
Double vie de
Véronique
(Podwojne
Zycie Weroniki)
> Soirée
de clôture
(21
octobre - commentaires le
lendemain!)
Merci à Amélie Jacquemin, Eric
Dalizon, Cédric Landemaine pour leur accueil
et à toutes les équipes du festival
!
Cinessonne
(pour
faire court) c'est :
une sélection officielle de films
européens en compétition (dont
12 longs métrages européens
inédits en salles et une vingtaine de
courts-métrages),
des Invités d'honneurs, des
Cartes blanches à des journalistes
("L'Europe comme ils la voient"),
une programmation de films de jeunes (et
moins jeunes) réalisateurs de l'Est
("Vents d'Est"),
des films "Jeune public", une soirée
concert, des hommages
ainsi qu'une vingtaine
de courts métrages (palmarès
court-métrage attribué par un jury de
collégiens et de lycéens),
Invité pour "Du court au long " :
Gérald Hustache-Mathieu et ses films.
Etc.
Plus sur le site de Cinessonne,
ainsi que les adresses et accès aux
différentes salles de cinéma.
Avec le soutien du Conseil général de
l'Essonne, du Conseil Régional
d'Ile-de-France et de la Drac Ile-de-France. Tarif
unique : 3 euros (toutes les séances sont
publiques), possibillité d'abonnement.
>
White Palms
de Szabolcs Hadju, en compétition.
Le corps doit apprendre. Tension dans un gymnase
hongrois où des enfants préparent une
compétition. Coups de sifflets, cris de
l'entraîneur : "plus vite, plus vite!".
Encore un sifflet et les voilà
rassemblés, en rang sur la ligne. Pas une
paire de pieds qui dépasse
sauf celle
de Miklos. Cette fois-là et bien d'autres,
il courbera l'échine. Mais viendra aussi,
après la peur, après l'idée du
suicide
la révolte et la fugue.
Un montage sur les parallèles, un film sur
le fil, qui nous cueille dans le confort de notre
fauteuil pour nous communiquer les émotions
de ces futurs champions. Tout celà avec peu
de caméras subjectives, à peine un
ralenti. Nul besoin de s'intéresser à
la gymnastique éprouver alors de la
sympathie!
Un schéma narratif tout en parallèle,
donc : Miklos enfant, et Miklos adulte, devenu
entraîneur d'un jeune canadien (autres pays,
autres méthodes !), avec qui il ira en
compétition internationale.
Les deux récits s'entremêlent de plus
en plus, à la limite du
procédé démonstratif dans la
dernière partie du film. Un bon point pour
la bande son, qui assène grincements,
sifflets, musiques au rythme de l'action, ou sait
être quasi silencieuse au moment de la
concentration.
Enfin, tout le film tourne autour des deux
gymnastes : parents, entraîneurs, jurys
et publics ne sont que des planètes falotes
qui gravitent autour
Pourquoi "White palms" ? Vous le saurez
en découvrant plusieurs plans sensibles
où les gymnastes poudrent leurs paumes de
talc, avant de se lancer
am,
13/10/06
DR
Plus
fort que les
bombes
(Glosniej
od bomb)
de Przemyslaw Wojcieszek
Un des films les plus remarqués lors des
derniers festivals consacrés au jeune
cinéma polonais
L'histoire pourrait
paraître banale : celle d'un jeune
couple : Marcin, ouvrier dans une petite ville
industrielle de Pologne et son amie Kaska, qui va
partir à Chicago entreprendre des
études pour enfin sortir de ce "trou"! Mais,
si elle part, reviendra-t-elle?
Le jeune réalisateur (né en 1974)
trouve le ton juste pour mettre en scène le
couple, ses amis, le cousin un peu "bête"
(quant à sa "nana", on la drague, ou on la
traite de "Britney Spears polonaise de province"!),
l'oncle et la tante tantôt pittoresques,
tantôt pitoyables, tout cela autour de la
maison où le père de Marcin vient de
mourir et le laisse orphelin. Puis vient le banquet
réunissant la poignée des
fidèles, et quelques jeunes qui s'invitent :
il faut dire que le tout est fort arrosé de
vodka, et que l'on a convié, pour
l'ambiance, le groupe "les Comètes" qui
jouait déjà à la
cérémonie d'enterrement. Les deux
passions de Marcin -enfin, après Kaska-, ce
sont justement le rock (le voyage de noce avec
Kassia se fera peut-être à Manchester)
et James Dean (il déclare tout de même
avec lucidité: "mais je ne suis pas James
Dean!).
La soirée avance et les langues se
délient, les comportements s'exacerbent
encore un peu plus. Au père de Kaska, Marcin
crie qu'il veut recommencer à zéro,
dans cette ville, dans cette maison, et non pas aux
Etats-Unis, Kaska et lui veulent une autre vie, une
vie qui serait peut-être, et il lache le mot
devant les futurs beaux-parents
médusés : "plus
éclatante que les bombes!"
Nos commentaires le 10 sur "Perfect
Afternoon", du même réalisateur, en
compétition.
> 07/10/2006 16h Montgeron
> 08/10/2006 18h Orsay (Rencontre!)
> 09/10/2006 18h45 Montgeron
> 15/10/2006 16h Viry-Chatillon
DR
Varsovie
(Warszawa) de Dariusz Gajewski
Destins croisés dans la Varsovie
d'aujourd'hui. On ne saura pas bien d'où ils
viennent ni ce qu'ils vont devenir, mais
qu'importe : rencontre mémorables avec
quelques jeunes Polonais
et une girafe!
> 11/10/2006 20h45 Chilly-Mazarin

Esquisse
d'une photo de mariage : Mikolaj et Anna,
entourés par les parents d'Anna.
DR/Skorpion
Perfect
Afternoon
(Doskonale popoludnie)
de Przemyslaw Wojcieszek (2005)
Un jeune cinéaste tente d'interroger les
témoins de la grande époque de
Solidarnosc, muni d'une caméra noir &
blanc. Certains refusent, comme Andrezj. Il se
rabat alors sur la jeune génération
et filme le fils d'Andrezj, Mikolaj. Celui-ci a
monté avec sa future femme et un
associé une maison d'édition dont le
premier livre n'a pas eu grand succès
("500 exemplaires dans un pays de 40 millions
d'habitants!"). Avant d'abandonner, il veulent
tenter leur chance sur un deuxième
manuscrit. Mais lequel ? L'auteur mythomane qu'il
va falloir supplier, l'étudiant qui relance
sans cesse et dont le livre a un drôle de
titre ("La boucherie c'est de la tuerie" ?
Le portrait acide des parents d'Anna -tiens, ils
sont bouchers- rappelle fortement celui des parents
de Marcin etKaska dans "Plus
fort que les
bombes".
Viendra, viendra pas?
En parallèle à l'histoire du jeune
couple, le père de Mikolaj a reçu
l'invitation au mariage et s'arrête à
Varsovie, espérant convaincre la mère
d'Anna, dont il séparé depuis douze
ans, de venir avec lui à la
cérémonie. Jerzy Stuhr joue (à
merveille dans ce cas) les ours patauds et
imperturbables. Comble pour un ours, sa voix se
fait mielleuse : "Marushka!" Mais Marie n'a
rien oublié du personnage qu'elle a fuit.
Pour elle, "les blessures sont encore ouvertes,
comme si c'était hier"
Alors,
viendra, viendra pas, Maruschka ?
Pendant ce temps, Mikolaj et Anna ont fini par
exhumer du garage, entre les cartons d'invendus, le
manuscrit qui pourrait bien relancer la petite
maison d'édition
Anecdote: pour des raisons économiques, le
film non distribué en France ne comportait
pas de sous-titre. Louis, le responsable de la
salle de Juvisy nous explique qu'il a fallu
récupérer une traduction au
kilomètre, la découper par lignes
pour le sous-titrage électronique et envoyer
les mots en direct. La séance à
laquelle nous avons assisté était
raccord ! Bravo: l'opérateur nous a
précisé qu'il ne parle pas un mot de
polonais : il s'est calé sur une copie VHS
anglaise et a simplement beaucoup
répété ! Doskonale!
Film en compétition (plus sur le site du
Festival)
Présenté le 8/10 à Montgeron
(avec rencontre!)
mais aussi le 9, le 13 et le 15 dans d'autres
cinémas.

©
am
(deux vues de la soirée d'ouverture du 6
octobre :
accueil et discours de bienvenue de Pascal Platel,
président du Festival)
Le
programme complet sur le site cinesonne.com
|
|
Rencontres
(octobre
2006)
Andrea Roberti explique
Agnes
Kocsis
Samedi
14 octobre : Agnes Kocsis n'a pu se déplacer
pour la rencontre prévue à Montgeron,
dans le cadre de Cinessonne. C'est donc son
co-scenariste, Andrea Roberti, qui a répondu
aux questions du public lors de deux débats
: l'un après la projection de deux
courts-métrages :
"Les
lettres triées"
(Szortirozott Levelek-2002-30') et
"A
Virus"
(2005-27'), l'autre en soirée, après
l'étonnant "Fresh
Air"
(Friss Levegö-2006-1h49'), film en
compétition.
Programme judicieux, car les deux premiers films
sont assez longs (1/2 heure) pour composer des
récits complets et révélateurs
de la démarche de la réalisatrice,
jusqu'à "Fresh
Air".
Dans les trois films, on retrouve une direction
d'acteur, un sens du cadre, une économie de
dialogues et des couleurs très précis
et, pour le fond, chaque récit nous fait
entrer dans le quotidien d'un personnage un peu "en
marge", pour diverses raisons.
Dans "Lettres
triées",
un postier célibataire subtilise
régulièrement des lettres au tri et
les inventorie, connaissant tout de ses
expéditeurs et destinataires, allant en
même en repérages (un vague rappel de
"Photo obsession") ; il ira jusqu'à entrer
dans le jeu et la correspondance -mais on ne vous
dit pas comment !.
Dans "Virus",
un chercheur travaille à la
découverte d'un nouveau virus
mais il
va trouver ce qu'il n'attendait pas et être
exclu de son laboratoire et de sa famille ; la
guérison sera difficile, voire
impossible.
Dans "Fresh
Air",
tout oppose la mère, Viola (en rouge)
à sa fille, Angela (en vert), elle ne
communiquent presque pas. La mère travaille
le soir comme dame-pipi dans un passage souterrain,
cherche vaguement un compagnon, et aseptise de
manière maniaque son intérieur.
Quand Angela rentre de l'école de couture
-où elle a été choisie pour
participer à un concours de design
international-, elle se précipite pour
ouvrir les fenêtres et apporter un peu d'"air
frais"
Un jour, la mère est agressée,
emmenée à l'hôpital,
peut-être bientôt sans travail : le
comportement d'Angela change peu à
peu
Belle interprétation de la mère (une
comédienne de théâtre
"alternatif" et de la fille, une
non-professionnelle repérée dans
l'école de couture du tournage, alors que
les castings avec de jeunes comédiens
n'avaient rien donné : "ils en savaient
déjà trop", précise Andrea
Roberti, "alors qu'elle était naturelle !".
(plus bientôt)
am,
16/10/06, merci à Andrea Roberti.
Ferenc
Török
entre l'Est et
l'Ouest
Dimanche 15 octobre : rencontre avec Ferenc
Török après la projection de
Szezon (titre international : "Eastern Sugar", du
nom d'une usine sucrière où travaille
un des protagonistes du film - 2004, 1h29).
En Hongrie même, il y a l'Ouest
et
l'Est, la région pauvre, près de la
Roumanie. Trois jeunes garçons vivotent dans
la région des Plaines ; ils décident
de trouver un travail de saisonnier dans la station
balnéaire du Lac Balaton, avec ses
hôtels et restaurants à la
clientèle aisée, un avant-goût
de la vie occidentale ? Là-bas, en tout cas,
il y a plus d'argent, plus de possibilités,
plus de sexe, aussi
Les trois amis
s'apprêtent à trouver autre chose :
quoi ? Ils ne le savent pas eux-mêmes.
Au cours de la rencontre qui suivit, le
réalisateur expliqua qu'il avait tout
d'abord tourné un documentaire sur les
jeunes de la région, et en avait ensuite
tiré une fiction, avec de vrais acteurs et
un scénario. Le récit est bien
sûr ancré dans la
réalité de cette région, les
dialogues notamment, qui utilisent le parler des
jeunes des plaines.
Ferenc Török boucle actuellement la
post-production d'un film sur un autre trio : trois
hommes disséminés dans trois pays :
Bombay, Berlin, Budapest sont les lieux de
tournage. Nous lui avons donc naturellement
posé la question : qu'a-t-il "envie de
filmer, maintenant ?" Même si ce n'est pas
encore concrétisé, il songe à
"une histoire de femme, pour changer !" Celle
d'"une épouse dans la cinquantaine,
abandonnée par son mari". Affaire à
suivre
(plus bientôt)
am,
15/10/06, merci à Ferenc Török
et à son épouse, excellente
traductrice.
Cinessonne
fait les trois
huit !
La qualité d'un festival tient aussi
à son accueil
Impressions de l'ouverture, 6 octobre :
ATHIS-MONS
- CINEMA VENTURA - EXTERIEUR NUIT
Pluie battante au bord du tapis rouge, mais
soirée chaleureuse (malgré la fatigue
des équipes qui frôlent les
trois-huit)
Les festivaliers entrent,
s'ébrouent, et montent vers la grande salle,
pour découvrir la nouvelle récolte
d'octobre. Dans une heure, Cinessonne sera bel est
bien lancé.
Trois,
ils sont trois à le
présenter,
par ordre d'apparition au micro :
- Patrice Sac, premier adjoint au maire
d'Athis-Mons, chargé de la culture
(également vice-président du conseil
général de l'Essonne) constate,
souriant, le succès de ces initiatives de
soutien aux salles qui proposent " autre chose
que ce dont on parle dans les medias ", et
insiste sur leur rôle éducateur : "
donner envie en proximité ". "
Surprise, découverte " doivent être
au rendez-vous si l'on se donne la peine de bouger
un peu" vers l'une des 11 salles du
département qui participent à
Cinessonne. Il conclut en remerciant le Festival
d'avoir choisi un film roumain en ouverture, Athis
étant jumelé avec Sinaïa.
- le président du festival, Pascal
Platel, prévient : " ni lyrisme, ni
poétique ! ". Son propos sera
plutôt de dresser un mini-bilan de ces
8 années de Cinessonne (en attendant le
dixième anniversaire !), " un pari
risqué mais affirmé dès la
première année grâce à
une poignée de convaincus " qu'il
remercie à l'occasion, avec quelques belles
sélections des jurys qui avaient
distingués, dès le début des
années 90 : Karin Viard, José Garcia,
Ken Loach, Ari Kaurismati, et quelques jeunes
réalisateurs qui font maintenant
carrière
Quant à la vocation de
Cinessonne, c'est pour lui essentiellement de "
promouvoir le jeune cinéma
européen et de le valoriser par un
réseau de salles d'art et d'essai ".
- le délégué
général, Eric Dalizon, brandit
symboliquement le trophée, encore vierge,
où viendra s'inscrire le nom d'un
réalisateur ou d'un acteur pour la
soirée de clôture et l'annonce des
résultats, le 21 octobre prochain. Il
revient en détail sur les composantes de
cette 8e édition, qu'il connaît
presque par cur, même s'il a peur, au
moment des remerciements, d'oublier quelques noms.
Mais devant tant d'enthousiasme partagé avec
la salle, on lui pardonne d'avance !
Puis le président de Cinessonne revient sur
scène pour déclarer solennellement
l'ouverture de cette 8e édition du Festival
du cinéma européen.
Trois,
ils sont trois
personnages,
tous déjantés ! Cette fois, il s'agit
du court-métrage d'animation "Mr
Schwartz, Mr Hazen & Mr Horlocker" de
Stefan Müller (D, 2005) qui débute
sagement (trait crayonné sympa) et
finit
salement : chaos, distorsion,
explosion, et nos trois héros (plus quelques
autres personnages) se retrouvent à
l'hôpital, sous les bravos du public conquis
par ce petit film d'humour noir, pertinent et
inpertinent.
Trois,
ils sont trois à tenter de
répondre
à cette question, dans une petite ville de
Roumanie, celle
de"12:08,
place de Bucarest".
Les habitants s'éveillent lentement, tandis
que les lampadaires s'éteignent, à
l'aube, tout aussi lentement, un par un : que
s'est-il vraiment passé à "12:08,
place de Bucarest" : Y a-t-il eu une
révolution ?
Quotidien d'une ville de l'Est comme une autre :
objets récalcitrants, intérieurs
modestes, minimum vital
Sur un
plateau-télé un peu
étriqué, Virgile, patron de la TV
locale interroge deux de ses concitoyens :
"alors, y a-t-il eu une révolution, oui
ou non?" En fond de plateau, la photo
géante de la place centrale, figée.
On questionne le vieux Piscoci qui en a vu
d'autres, on demande des précisions à
Manescu, le prof qui boit et emprunte toujours un
peu trop. Celui-ci raconte certainement des
histoires ; d'une voix fatiguée, il esquive
les demandes de précisions (à moins
que ce soit le cur du film ?) : "Est-ce
que c'est vraiment important ?"
Retour à Cinessonne : fin de soirée
autour d'un joli buffet. Dans la foule, on joue au
blind-test en écoutant les musiques de films
jouées par un orchestre entraînant.
Note toute personnelle : une jeune
comédienne à qui je parle de "La
Double Vie de Véronique, au cur du
film de Kieslowski" (ouf !) s'étonne : c'est
drôle, c'est le livre dont mon prof nous dit
qu'il "faut absolument le lire !" Chance :
l'ouvrage est disponible à la librairie qui
accompagnera dans ses déplacements les
différents événements de
Cinessonne, juste à côté du
"Kieslowski" d'Annette Insdorf. Comme dirait
certains critiques de cinéma, ce festival
est décidément épatant !
A suivre
alain
martin (07/10/06)
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