La Légende de Parva
Irène, voix d'outre-tombe
(DR)
Irène Jacob est morte il y a sept ans ! …du moins dans le film. Car, après quelques morts cinématographiques, dans Victory, Fugueuses, La Lettre d'une Inconnue, etc. et après avoir été la mère défunte de la jeune Mary Lennox qu'entend encore sa fille dans Le Jardin Secret, Irène Jacob est la voix de la mère morte dans La Légende de Parva.
Elle était donc la mère de Parva, étudiante de dix-sept ans. Avec, « l'esprit merveilleux de sa mère qui veille constamment sur elle… », la jeune fille remplira-t-elle sa mission dans la série d'aventures qui mène Parva jusqu'au Golfe du Bengale ? Pourront-elles délivrer le Prince Shiva emprisonné dans un labyrinthe souterrain ?
Les bonnes intentions suffisent-elles à lancer Parva ?…
Quand Parva tente de délivrer le Prince, elle
échoue plusieurs fois. A nous, spectateur
d'être perplexe sur le sort de la Légende de
Parva : les salles de cinéma sont aussi difficiles
à conquérir que la clef qui peut ouvrir la
cage de verre !
Nous avons aimé la tonalité de l'histoire, son
désir de marier monde moderne et merveilleux, servi
par le coloris, les décors et les matières, le
son et la musique. L'utilisation (parfois forcenée)
de la 3D et son mélange à de l'animation
classique peuvent être pris comme un clin d'œil
au destin de Parva, jeune fille actuelle férue
d'histoire, prise entre modernité (Internet, les
copines, les cybers…) et tradition (l'histoire de
l'Inde, les pouvoirs surnaturels dont elle a
hérité, le dialogue avec les animaux). Certes,
mais… quelle déception sur certaines
scènes à l'animation succinte :
économie de mouvements, marche flottante des
personnages sur les décors…
brièveté de certaines séquences
enchaînées sans transition : tout Sage qu'il
est, le Swami et son assistant Agni bâclent
l'exposé de l'intrigue et zappent, tout autant que
Parva (voix d'Isabelle Carré) et sa copine Lula (voix
de Ludivine Sagnier) !
En résumé, on reste sur sa faim… à
se demander si les bonnes intentions suffiront à
sauver l'ensemble du film… La voix d'Irène
Jacob, mère attentive, veille au grain, mais ne
manque-t-il pas à la Légende de Parva… le
feu sacré ?
Test à la sortie sur une vingtaine d'enfants dans la salle : ils ont rangés Parva dans les films cools, et n'ont pas trouvé compliquée du tout l'histoire du départ que je jugeais alambiquée. Auraient-ils raison ?
[am, février 2003]
> Ils ont dit…
« Parva puise sa force et son audace dans des valeurs humaines essentielles. L'amitié… et puis l'amour le plus pur ; celui qui la lie à sa mère au-delà de la plus douloureuse des séparations… »
« Dans les situations les plus critiques [la mère de Parva] est là, tel un ange gardien, pour encourager et guider sa fille sur le bon chemin : le chemin du cœur… »
[Extrait du dossier de presse, 2002]
Merci à Mélanie de Carrère Group et à Béatrice Boursier.
A noter aussi l'amour que Parva porte spontanément
à un petit chien tout au long de l'histoire. Un chien
qui se fait renverser par une voiture, qu'elle recueille et
soigne… Ca ne vous rappelle rien
? Le chien de Manara ressemblait déjà plus
à un berger allemand ! (en haut Parva de Jean
Cubaud, en bas le personnage de Manara). (DR)
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La Légende de Parva (2002)85min. - France
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Il y a trois ans, dans "Résonances",
Isabelle Carré (Alice) était cette fois
l'amie… d'Irène Jacob (Cleome) (photo DR)