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Salaud, on t'aime,
Irène est lainée des quatre filles
du photographe
De gauche à droite : Jenna Thiam, Irène
Jacob, Pauline Lefebvre et Sarah Kazemy. Claude
Lelouch : « quand j'ai vu ces quatre
actrices ensemble, et l'amour qu'elles se portaient en
dehors du tournage, je me suis dit, ce sont elles qui sont
dans le vrai. » (© Les Films
13)
> Irène Jacob et Claude Lelouch parlent
des relations familiales dans le film sur RFI,
le 31 mars 2013. (disponible en ré-écoute)
> Irène Jacob et Claude Lelouch dans
Au
Field de la Nuit, le 24 mars REDIFFUSION sur
NT1 le samedi 29 mars à 9h35.
> Irène Jacob et Johnny Hallyday
étaient au Festival international du film policier
de Beaune
pour l'ouverture du 2 avril 2014
> plus
d'infos
Salaud, on taime : premières
impressions en direct (ou presque) du Domaine de
l'Aigle
Autour de Georges, l'aigle apprivoisé qui semble
avoir donné son nom au domaine, les
événements s'accélèrent.
Salaud, on t'aime, c'est d'abord un mensonge
amical, celui de Frédéric (Eddy Mitchell),
l'ami médecin qui cherche à raccommoder un
père mal-aimé, Jacques Kaminsky (Johnny
Hallyday), avec ses filles. Mais la situation
dégénère, de quiproquo en conversations
surprises : premiers incidents puis coups
d'éclats ponctuent les retrouvailles heureuses,
jusqu'au drame.
La maison où s'est installé Jacques au
début du film est exceptionnelle et sauvage. On ne
connaîtra jamais le prix payé pour ce chalet en
pleine montagne « avec piscine, sauna et une dizaine
de chambres », mais le lieu est certainement une
composante essentielle du film (mention spéciale pour
les repérages), lieu qui rime avec les paroles de la
chanson de Georges Moustaki, Les Eaux de mars,
plusieurs fois entendue.
Pourtant, Jacques, seul dans son domaine, fatigue,
après avoir laissé sur le répondeur des
quatre filles le même message : « c'est
dommage que tu ne sois pas là ». On comprend
vite que les surs n'ont pas vraiment envie de renouer
avec ce père ancien baroudeur ; autant de
mères, autant de prénoms : Printemps,
Eté, Automne, Hiver. Ne vient-il pas encore de
proposer à sa dernière femme de choisir entre
Paris et lui, sachant pertinemment qu'elle hésiterait
à venir le rejoindre dans ce lieu qu'elle qualifie de
« trou-du-cul du monde » ?
Lelouch est aux manettes, pour la 44e fois si
le compte est bon. Alors, on peut faire confiance au
démiurge enthousiaste, le hasard nous mène par
le bout du nez. Côté direction d'acteurs, il ne
lésine pas : ainsi, Jacques et Frédéric
(Johnny et Eddy !) n'ont jamais été aussi
à l'aise sur un plateau. Un exemple gagnant de leur
prestation : lorsqu'ils chantent ensemble devant une
rediffusion TV de Rio Bravo (western, quand tu nous
tiens
) on oublie leur carrière de chanteurs
pour voir là deux amis s'éclatant à
pousser la chansonnette.
Nathalie (Sandrine Bonnaire, autre belle prestation) a une
sale manie (dixit ses enfants) : elle fredonne des chansons
à tout propos. Lors d'une conversation avec Jacques,
voilà qu'elle murmure : « avec notre
passé pour guide, il suffirait d'être
lucide » [Un Homme et une Femme au
Festival de Cannes, pour ceux qui auraient oublier, voir
colonne de droite].
Lelouch, on déteste, ou on adore, d'où les
succès publics et critiques inégaux de ses
films. Il n'empêche, ce sacré raconteur
d'histoire séduit également ses acteurs, tels
Johnny et Sandrine : l'un attend impatiemment la sortie
de Salaud, on t'aime en salles, tandis qu'elle
compare Lelouch à Pialat et plutôt que de se
dire « je vais jouer un beau rôle
» elle a d'ailleurs préféré
dire : « je vais être dans un beau
film. »
Nous ne saurions trop vous conseiller d'aller vous faire
une opinion, en salles, à partir du 2 avril 2014.
Vous pourriez bien ressortir avec les phosphènes d'un
feu d'artifice, une ritournelle de Francis Lai et quelques
belles images en tête.
> plus
aussi sur le Facebook du film
Plus sur le tournage, Claude Lelouch et ses acteurs
Plus d'un an après notre annonce du premier
tournage, le film sort le 2 avril 2014. Quelques plans ont
été filmés à Montmartre en
décembre 2012 et le reste en Haute-Savoie en janvier
et pendant l'été 2013.
Le pitch que Claude Lelouch, le réalisateur,
avait souhaité pendant longtemps
« garder encore un peu secret » a
été depuis révélé :
« Un photographe de guerre et père
absent, qui s'est plus occupé de son appareil photo
que de ses 4 filles, coule des jours heureux dans les
Alpes avec sa nouvelle compagne. Il va voir sa vie basculer
le jour où son meilleur ami va tenter de le
réconcilier avec sa famille en leur racontant un gros
mensonge. ». Mais l'histoire va
bien plus loin.
Le meilleur ami, c'est le médecin humanitaire
incarné par Eddy Mitchell (qui avait joué avec
Irène Jacob dans Cuisine
américaine). Irène Jacob est
Printemps, l'ainée. C'est Printemps qui a
écrit le roman Salaud, on t'aime qui donne son
titre au film (dont le titre de travail était
L'Instinct de Famille, pas mal non plus).
Dans l'entretien qui accompagne la sortie du film, Claude
Lelouch résume : « c'est
l'histoire d'un homme qui a le sentiment d'être
arrivé à un moment de sa vie où il fait
les choses pour la dernière fois [
]
Cet homme qui a eu quatre filles avec quatre femmes
différentes, a vraiment le sentiment de s'être
plus occupé de son métier que de sa famille.
On sent qu'il veut mettre sa vie au propre, la ranger,
solder ses brouillons. C'est la première fois qu'il a
envie de se poser quelque part.» Le
réalisateur insiste lui aussi sur l'importance du
lieu : « Le décor naturel de ce
film est grandiose. Il est sublimé par les quatre
saisons, ses maisons d'habitation, le temps qui
passe... »
Sandrine Bonnaire, Johnny Hallyday, Irène Jacob &
Pauline Lefèvre sur la première photo du film,
avant le tournage, en janvier 2013. (© Les Films
13)
A propos d'Irène Jacob, il raconte :
« Elle assume sa position, avec toutes les
responsabilités que cela comporte. Comme toute
aînée qui se respecte, c'est sans doute celle
qui a le plus morflé, mais elle a trouvé
l'écriture comme échappatoire. Son dernier
bouquin, Salaud, on t'aime, est une belle saloperie
mais aussi une déclaration d'amour. »
Et sur le tournage lui-même : « en
tant qu'aînée, Irène m'a fait des
suggestions que j'ai toutes
retenues. »
Quant à Johnny Hallyday, qu'il n'avait pas
choisi tout de suite, il est devenu rapidement une
évidence. Le cinéaste compare l'acteur au
personnage du photographe de guerre :
« Oui, ces hommes sont des survivants,
d'ailleurs, on dit souvent qu'un photographe de guerre
vivant n'est pas un bon photographe... À partir du
moment où l'étincelle Johnny est
arrivée dans ma tête, personne ne m'a suivi.
Aucune chaîne de télévision ne voulait
faire un film avec Johnny et moi, aucune assurance n'a voulu
nous suivre, les co-producteurs, les distributeurs, tout le
monde s'est montré frileux. Mais paradoxalement,
alors que ma décision a inquiété tout
le monde, moi, j'ai été totalement
rassuré. »
Il y a, comme dans tout opus de Lelouch quelques instants de
grâce : « quand ses filles
improvisent une chanson dont le titre est Salaud, on
t'aime, c'est magique. On sent qu'il y a plus d'amour que
de salaud... Je pense que « je t'aime » est plus
fort que « salaud », remarque Claude
Lelouch.
En salles le 2 avril. A suivre
Merci à Carol Oriot-Couraye (Presse pour Les
Films 13), Scarlett Brami (Dominique Segall
Communication) et Irène Jacob.
Les propos de Claude Lelouch ci-dessus sont extraits du
dossier de presse des Films 13.
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Salaud, on t'aime (2014)
124 min.
Réalisation : Claude Lelouch.
Irène Jacob est Printemps Kaminsky,
une des quatre filles du photographe nommées
Printemps, Eté, Automne
et Hiver.
Avec aussi :
Johnny Hallyday | Jacques
Kaminsky
Sandrine Bonnaire | Nathalie
Béranger
Eddy Mitchell | Frédéric
Selman
Pauline Lefèvre | Eté
Kaminsky
Sarah Kazemy | Automne Kaminsky
Jenna Thiam | Hiver Kaminsky
Valérie Kaprisky | Francia
Rufus | Le Ruf
Agnès Soral | Bianca
Kaminsky
etc.
Scénario : Claude Lelouch &
Valérie Perrin
- Producteur exécutif : Jean-Paul de
Vidas
- Chef opérateur : Robert Alazraki
- Directeur de production : Rémi Bergman
- Son : Harald Maury
- 1er assistant réalisateur : Michaël
Pierrard
- Scripte : Marion Pin
- Presse : Carol Oriot-Couraye
- Production : Les Films 13 avec Rhône-Alpes
Cinéma
Avec la participation de Canal+, de la
Région Rhône-Alpes et le Centre
National du Cinéma
Distribution : Les Films 13 en association avec
Paname Distribution.
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> Sortie en salles. Premier jour : 30 807
entrées au box-office (respectivement 24 263
pour Ces Amours-là et 21 462 pour Roman de
Gare). L'estimation serait de 180 001 entrées en
première semaine (180 000 entrées plus la
votre). Le film est battu par Fée Clochette
(presque le double d'entrées). Et critiques
partagées dans la presse, puisque c'est un
Lelouch ; nous ferons le point dans quelques jours.
Le saviez-vous ?
Révélé par une Palme d'Or en 1966
au Festival de Cannes pour Un homme et une
femme, Claude Lelouch a connu bien des
délices et des déboires mais n'a cessé
de tourner, tout à la fois réalisateur,
scénariste, et bien souvent producteur et même
cadreur de ses films, plus d'une cinquantaine à ce
jour. Et il avait déjà tourné avec
Johnny Hallyday en 1972, sur le film L'aventure, c'est
l'aventure mais aussi à l'époque des
scopitones !
Claude Lelouch, un brin superstitieux, et marqué par
les 13 lettres de son patronyme a décidé de
nommer sa maison de production Les Films 13,
fondée un
vendredi 13. Quand il a ouvert une
salle de cinéma privée à
Paris-Montmartre, il l'a tout naturellement
appelée
Le Ciné 13, puis
CIné 13 Théâtre lorsqu'elle est
devenue aussi salle de spectacles, où l'on pouvait
écouter en février 2014 le Trio
d'Irène et Francis Jacob et José
Ballumbrosio.
« [13,] c'est le chiffre du
paradoxe, et j'adore ça. Il peut vous réserver
le pire et le meilleur, mais personnellement, il m'a
prouvé des centaines de fois son
efficacité. »
[Claude Lelouch, dans Le Journal du
Dimanche)
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