Le père, agnostique, se nomme… Krzysztof, est professeur de langues et fervent informaticien. Pavel, le fils est à l'âge où il faut des réponses à toutes les questions, y compris sur la mort ou encore : « Dieu, c'est quoi ? » La tante Irena répond, guidée uniquement par sa foi. Après l'accident, Krzysztof se dirige vers l'autel d'une église en construction, et apostrophe Celui qui n'a pas pu éviter cela. A noter : dès les premiers plans apparaît un curieux personnage, toujours muet, présent aux points cruciaux du récit dans neuf épisodes, parfois nommé le Témoin et joué par Artur Barcis. Gérard Pangon faisait observer dans Télérama, à l'époque de la première diffusion en France : « […] un ordinateur s'arrête mystérieusement ; une bouteille d'encre se met à fuir sans raison. Et ces irruptions de l'irrationnel, à la limite du fantastique, sont les signes que quelque chose se passe qui nous dépasse. » Kieślowski décrit en demi-teintes des personnages concrets, plausibles, dans les détails les plus infimes. Avant le drame. L'ordinateur est rudimentaire, a pris un sacré coup de vieux, avec son écran noir et ses lettres vertes. Mais il suffit à montrer que quand les données s'affolent, l'homme perd pied.
Dix clés pour mieux comprendre le DécalogueDans le livre, retrouvez des commentaires et témoignages (comédiens, chefs opérateurs, monteuse, assistants, etc.) sur chaque épisode, illustrés de photos des principaux lieux de tournages, d'une carte commentée de Varsovie, etc. Le scénario condensé est présenté comparé à la version filmée ainsi qu'aux deux versions long-métrage : Tu ne tueras point (Dekalog 5) et Brève histoire d'amour (Dekalog 6).